『❻ PROS AND CONS』 : Généreuse et intelligente mais violente et sarcastique
『❼ STATUS』 : Comtesse d'Avery
『❽ RPG AGE』 : 325 ans
『❾ SIDE』 : Avec les roumains
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani]
Sujet: "Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani] Lun 5 Aoû - 20:00
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même."
Comme le reflet du bleu du ciel sur l'océan, la beauté de l'amour se voit quand il se vit à deux. [J. Grenade]
Encore une nouvelle journée qui commençait par un magnifique levée de soleil. J'avais passé la nuit avec Mircea, ma meilleure amie et soeur jumelle du vampire dont j'étais tombée amoureuse. Elle était certainement une des rares à connaître mes sentiments pour mon créateur. Nous avions discuté et rit de bon coeur toutes les deux. Au début de notre connaissance, Mircea me détestait car j'étais une humaine. Mais depuis que j'ai été transformé en vampire, notre cohabitation est plus facile, la preuve, je suis devenue sa meilleure amie. J'adorais Mircea même si cette dernière refusait de me parler des sentiments de son frère vis à vis de moi. Au lever de soleil, Eirene pénétra dans la pièce et je congédiais Mircea pour que mon esclave s'occupe un peu de moi. Je n'avais peut être pas dormi mais je préférais être en robe de chambre dans la pièce qui m'était réservé. Une fois habillé d'une robe bleue, je pus partir de ma chambre. Après un court passage par la chambre de ma fille Noana, je partis dans la salle du trône, bien décidé à parler à Stefan. Ce jeu du chat et de la souris commençait à me taper sur le système. Mais je n'y trouvais que Vladimir et sa fiançée, Ravennah, ma soeur de coeur. Tout deux m'apprirent que Stefan était sorti très tôt ce matin et qu'il n'était toujours pas revenu. Je me demandais bien où il était passé. Mais pour l'instant, j'avais soif et je fis donc un détour par le village à peine réveillé pour me jeter sur une jeune femme qui passait par là. Je plantais mes crocs dans sa gorge blanche et jeune avant de la vider complètement de son sang. Le temps que son mari ne sorte, j'étais déjà de retour au château, repus.
J'errais dans le château à la recherche de Stefan. Mais plus je le cherchais, plus le courage qui m'avait étreint le coeur ce matin s'évaporait. C'était soudain la peur qui m'étreignait le coeur, peur que mes sentiments ne soient pas partagés, peur de le voir avec une autre vampire. Tel fut le cas quand, en regardant le paysage au dehors du château, je le vis avec une des chef de clan du clan Dacian. La jalousie prit alors une grande place dans mon coeur mort et je descendis tout de suite dans le cimetière alors que la jeune femme partait. En me croisant, elle me lança un regard mauvais. Cette chef de clan, je ne pouvais la supporter. Je cherchais alors Stefan dans les allées avant de le trouver. Il était devant une tombe que je ne connaissais pas, je n'avais jamais aimé trainer dans les cimetières. Mais j'avais une question qui était sur le bout de la langue. Et vous me connaissez, je n'allais pas résister à la lui poser.
tefan claqua avec agacement la langue en toisant la Chef. La requête qu'elle était venue lui soumettre était tout simplement folle. Le Vampire s'en agaça rapidement. Si celle-là avait cru trouver en ce grand brun une oreille compatissante, elle se trompait, c'était sûr et certain. Car il était tout sauf tendre et les états d'âme, il ne connaissait pas. Ce signe de son irritation était un présage de mauvais augure. Son regard n'était plus rouge sombre, comme à l'accoutumée, mais tirait plus vers les bruns. Il n'avait guère eut de temps pour chasser depuis deux jours et voilà qu'elle venait troubler son calme pour de la bagatelle. Encore un peu et il lui aurait ri au nez, s'il ne lui avait pas plutôt arraché la tête. La Chef tenta encore une fois de lui faire entendre sa requête et Stefan s'irrita réellement. Il gronda, dardant son regard sombre et méchant sur la femme, avant que sa voix ne mette un terme à la conversation.
« Assez ! »
Il n'avait pas crié. Son timbre, grave et profond, était froid, chargé de menace. Un grondement à lui seul. Une mise en garde avouée par un ton sans appel. Si Stefan n'était pas qu'un dictateur, personne ne pouvait lui imposer pareilles inepties s'il les refusait. Du moins, pas par une attaque frontale comme celle-ci. Elle voulait se faire entendre ? Soit. Qu'elle vienne à l'heure où il siégeait pour les doléances. Elle aurait tout son attention et peut-être, avec les justes mots, saurait-elle lui faire entendre sa raison. Il n'y avait à cela aucune assurance, mais ce serait bien moins dangereux pour elle. Elle ne risquerait plus la colère du monarque. Ainsi, ils se saluèrent avec toute la courtoisie qui incombait à leurs rangs respectifs et le Vampire s'en retourna. Il fit quelques pas, tirant à lui tout le calme environnant, se fermant aux éléments extérieurs tels que les odeurs ou les sons.
Pourtant, il remarqua bien vite la présence féminine à ses côtés. Son parfum, il n'était pas en mesure de le bloquer. Quelque chose de sucré et de doux, mélangé aux relents métalliques du sang frais. Vasquilla s'était comme matérialisée à ses côtés, un instant seulement après la plaignante. A en juger par le visage fermé qu'aperçut le brun dans un regard rapide, les deux vampires s'étaient croisées. D'ailleurs, la question qui brûlait les lèvres froides de la comtesse d'Avery ne demeura guère longtemps au silence, puisqu'elle la formula a haute voix. Quel était ce sentiment qui transperçait ? De la jalousie ? Etait-ce possible ? La seule certitude du roumain, c'est que ce n'était pas une question de rhétorique. Il se tourna donc rapidement vers celle qui habitait son cœur depuis trop longtemps déjà, un sourire plein de charme aux lèvres.
« Bonjour, Vasquilla. » Inclinaison de tête du Roi, le regard franc, un sourire amusé aux lèvres. Lui ferait-il perdre patience ? Ce n'était que jeu, pour lui, car il savait aussi comment l'apaiser, lorsque l'humeur de la comtesse s'assombrissait pour quelques élans de bonne humeur du Souverain. « Elle est venue troubler le calme de ces lieux pour une requête sans plus de sens que ta présence ici. Chercherais-tu quelqu'un ? »
Car, bien loin d'être bête, Stefan savait que jamais Vasquilla ne mettait les pieds au cimetière, tandis que lui y errait souvent lorsqu'il ne chassait ou ne siégeait guère. C'était un lieu qui l'attirait, par sa froideur, son côté macabre, mais surtout l'ambiance lugubre et pesante qui y régnait. Il y trouvait son compte. Il y trouvait les réponses à ses questions. Mais elle, qui avait-elle trouvait, belle princesse issue d'un autre monde ?
『❻ PROS AND CONS』 : Généreuse et intelligente mais violente et sarcastique
『❼ STATUS』 : Comtesse d'Avery
『❽ RPG AGE』 : 325 ans
『❾ SIDE』 : Avec les roumains
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani]
Sujet: Re: "Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani] Mar 6 Aoû - 20:08
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même."
Comme le reflet du bleu du ciel sur l'océan, la beauté de l'amour se voit quand il se vit à deux. [J. Grenade]
Cette vampire ne m'aimait pas et je le lui rendais bien. Je la trouvais trop fausse et bien trop proche de Stefan à mon goût. Oui, j'étais jalouse et alors? Qu'est ce que cela vous faisait il? J'avais le droit d'être jalouse quand une vampire que je ne supportais pas se trouvait un peu trop près de mon Stefan. Oui, j'étais également possessive. Peut être une autre facette de mon sale caractère. Car oui, depuis ma transformation en vampire, j'étais devenu une comtesse avec un sale caractère. Une haute estime de moi même et un mépris sans fond pour les humains, juste bon à servir de nourriture ou d'esclave. Rares étaient ceux que j'avais accepté de transformer en vampire depuis ma propre transformation. Aujourd'hui encore, 307 ans après, on ne comptais qu'une personne ayant eu droit à cette faveur: ma fille Noana. Bref revenons à nos moutons. Dés que j'avais vu Stefan en compagnie de cette vipère, je n'avais pas pu m'empêcher d'aller le voir pour lui demander des comptes. Même s'il ne m'en devait aucun. Nous n'étions pas ensemble et il faisait ce qu'il voulait avec qui il voulait. Mais cela ne m'empêchait pas de me sentir jalouse des attentions qu'il portait à certaines personnes, surtout quand il s'agissait de femmes, en encore plus quand il s'agissait de l'une d'entre elles. Je descendis donc rejoindre le vampire pour lui demander des comptes.
Arrivée dans le cimetière, la question qui me brûlait les lèvres les franchit dans une démonstration de ma jalousie. Il me rétorqua qu'elle venait pour quelque chose qui n'avait pas de sens, tout comme moi en ces lieux. Il n'avait peut être pas tord. Je devais faire un peu tâche dans ce décor morbide dans ma somptueuse robe bleue, souvenir de ma vie humaine. Je n'étais pas une adepte des cimetières et encore moins celui du château. La seule tombe qui avait un petit peu d'importance à mes yeux se trouvaient dans ce cimetière et il s'agissait de la tombe de mes parents, comte et comtesse d'Avery. Peut être cela pourrait il être une bonne excuse pour expliquer ma présence dans le cimetière. Ou alors, je prenais partie d'enlever l'anachronisme de ma présence ici, j'hésitais. A vrai dire, je pouvais très bien faire les deux. Je venais ici pour venir faire un premier passage sur la tombe de mes parents depuis ma vie de vampire et je prétextais un petit soucis pour partir le plus vite possible. Car là, il était purement impossible que je lui parle quand je venais de le surprendre avec une vampire que moi. Je toussotais légèrement avant de me tourner vers lui.
« Je comptais venir voir mes parents... » Je me tordis un temps les mains avant de hocher les épaules. « Mais tu as raison, ma présence ici fait un peu cliché alors je vais te laisser dans ton endroit favori. »
Je commençais à retourner en direction du château. Allait il chercher à me rattraper? Certainement pas. Je commençais à le connaître le Stefan. Il ne faisait que ce qu'il voulait pas ce que les autres voulaient qu'il fasse. Alors, j'aurais beau essayer de le faire venir à moi, rien ni personne d'autre qui lui ne pourrait décider du moment où cela arrivera. Ni même si cela arrivera un jour. Tour dépendait de Stefan donc. Et s'il n'était pas motivé, cela pourrait bien prendre encore plusieurs siècles voir millénaire, à tenté que je vive aussi longtemps.
'il avait été agacé, Stefan se détendit machinalement à l'arrivée de la comtesse. Il n'avait en effet aucun intérêt à passer sur elle ses nerfs mis à vifs par une requête simplement inutile. Enfin, qu'importe les fondements ou non d'ailleurs de la visite de la précédente, puisque la simple présence en ces lieux de Vasquilla la balayait d'un revers de main, comme le vent balaye un insignifiant fétu de paille. Et si la dame lui posa une question qui semblait l'intéresser au plus haut point, le Roi lui répondit avec beaucoup de décontraction et sûrement une pointe d'amusement, avant de mettre le doigt sur un fait tout à fait inhabituel : la simple présence de celle qu'il aimait dans ce lieu lugubre qu'il savait n'être aucunement dans ses goûts. Il n'empêche, il le demanda sans accusation, sûrement une pointe d'intrigue dans la voix, son regard d'un rouge profond posé sur le teint pâle de celle qu'il avait transformé.
La réponse de Vasquilla fut simple et Stefan hocha la tête. Raison plus que recevable à ses yeux. Il savait par expérience que la famille comptait plus que tout. Néanmoins, il n'avait aucuns regrets quant à la mort de ses parents. Eux l'avaient comme trahi. Ils avaient réduit sa jumelle en esclavage et plus d'une fois, dans sa vie de jeune mortel, son père avait fait de lui l'objet du défoulement de sa colère ou de l'alcool qu'il avait dans le sang. Ainsi, leur mort avait fait ricaner le vampire qu'il était à cet instant-là déjà devenu. Mais la comtesse, elle, n'avait jamais eu à craindre ou haïr sa famille et, ainsi, il était tout ce qu'il y a de plus normal qu'elle désire se recueillir au lieu de leur dernier repos. Ce qu'elle ajouta néanmoins fit un tout autre effet au Roi. A dire vrai, il appréciait la compagnie de la comtesse et allait même jusqu'à rechercher quelques moments en sa compagnie. Bien entendu, il était un vampire dur et connu pour son caractère violent et de ce fait ne s'étendait guère sur l'aspect sentimental. Mais le fait qu'elle désire s'en aller ne lui plaisait guère. Il chercha alors une parade pour la garder près de lui.
« La tombe de tes parents se trouve sous le vieux Chêne, de l'autre côté, à la droite du caveau des Rois. »
Ce n'était peut-être pas la meilleure solution. Et si la vampire n'entendait pas le message caché derrière ces paroles, il aviserait.
『❻ PROS AND CONS』 : Généreuse et intelligente mais violente et sarcastique
『❼ STATUS』 : Comtesse d'Avery
『❽ RPG AGE』 : 325 ans
『❾ SIDE』 : Avec les roumains
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani]
Sujet: Re: "Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani] Mer 7 Aoû - 20:42
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même."
Comme le reflet du bleu du ciel sur l'océan, la beauté de l'amour se voit quand il se vit à deux. [J. Grenade]
Mes parents avaient été tous pour moi. Je les avais adoré et ils me l'avaient bien rendus. J'étais juste triste d'avoir été leur seul enfant, de ne pas avoir eu de frères ou de sœurs. Ma mère avait eu une grave maladie à la suite de son accouchement et elle n'avait plus pu avoir d'enfants. Alors, j'avais été leur seule fille et ils m'avaient très bien gâtées. Alors, à leur mort, j'avais éprouvé beaucoup de peine. Pas de la tristesse mais de la peine. Entre temps, j'étais devenue une vampire, aux grands plaisir de mes parents mais les mauvais côté de mon caractère était ressorti et je n'avais quasiment plus jamais adressé la parole à l'un de mes géniteurs. Jusqu'à ce que mes parents meurent la même nuit, de vieillesse. J'avais été présente lors de leur enterrement mais je n'avais plus jamais remis les pieds dans un cimetière à la suite de cela. Alors pourquoi ma présence aujourd'hui? Stefan, encore et toujours. Il avait le chic pour m'emmener dans des endroits où je n'allais jamais. Le cimetière d'aujourd'hui en était un bon exemple. Mais il en avait d'autres, que je n'avais pas sous la main.
Alors que je faisais demi tour, Stefan m'indiqua la tombe de mes parents. Je savais parfaitement où ils étaient enterrés, juste après le caveau où se trouvait le roi qui m'avait vu naître et celui du prince que j'avais assassiné après qu'il m'ait trompé avec ma pire ennemie. Mais je devais quand même le remercier, il m'avait donné la plus adorable des filles, Noana, ma petite merveille. Mais le fait que Stefan me dise où se trouvait la tombe de mes parents me dérangeaient. Tenait il vraiment à me voir dans un endroit où je n'étais pas à ma place? Parce que je faisais légèrement tâche dans ce paysage de désolation avec ma magnifique robe bleue de comtesse. J'aurais mille fois préféré qu'il me dise de rester avec lui plutôt que d'aller sur la tombe de simples humains. J'haussais les épaules avant de tourner la tête vers lui.
« Es tu réellement sur que ce soit la meilleure idée que tu es jamais eu mon roi? J'ai peur d'être venu ici pour une mauvaise raison, mes parents n'étaient que des humains, méritent ils vraiment ma présence en ces lieux? Je ne le crois pas. »
J'espérais qu'avec ça, il me demanderait de rester avec lui parce qu'il le voulait. Mais Stefan n'était pas connu pour montrer ses sentiments et je doutais qu'il ferait un petit effort pour moi. Après tout, j'étais loin de me douter des sentiments qu'il éprouvait pour moi ni même qu'il puisse éprouver des sentiments pour quelqu'un d'autre que sa propre sœur. J'étais souvent jalouse de la relation qu'il entretenait avec Mircea même si je savais que c'était juste un amour fraternel entre eux deux. Mais voilà, j'étais d'un naturel jalouse, parfois trop même. Je fis demi tour et vint me mettre devant lui, les mains sur les hanches.
inalement, la conversation avec Vasquilla promettait d'être pleine d'intérêt. Du moins si cette dernière ne prenait guère la poudre d'escampette. Au cas contraire, vous le verriez bien embêté à le voir tenter de l'arrêter par ses détours, le Roi. Il n'était pas du genre à s'étaler en sentiments et autres menues choses du même registre. Fierté ? Non, ou du moins ce n'était pas le plus profond du problème. Il était plutôt d'un naturel froid et fermé, mauvais. Alors l'amour et autres fioritures, il ne connaissait pas, d'autant plus que tout ce jeu de sensations n'était arrivé qu'après sa transformation. Cela faisait trois-cent-vingt-cinq ans qu'il tentait de se faire aux sentiments. Mais en ayant vécu trois-mille-trois-cent-vingt-cinq autres années dont trois-mille-trois-cents sous la forme d'un vampire sans émotions autres que le plaisir de tuer, ce n'était pas chaque jour qu'il voyait poindre chose aisée pour le Dacian. Mais passons, je vous prie. Pour le moment, nous n'en n'étions pas là. Visiblement, la tentative – minable, soit dit au passage – de Stefan pour retenir la comtesse avait porté ces fruits, puisque cette dernière n'avait pas continué sa route. Lorsqu'elle tourna la tête en direction de lui, le souverain n'avait plus sa mine fermée, froide et inaccessible qui le caractérisait habituellement. Il y avait comme une étincelle dans son regard couleur de sang et, ainsi, il aurait presque esquissé un sourire loin de celui fourbe qu'il avait à l'accoutumée. Il répondit d'ailleurs avec beaucoup de détachement une fois encore.
« Quelle estime as-tu de tes parents, au-delà de la différence de nos espèces ? Peut-être valent-ils ta présence, c'est à toi de le dire. Pas à moi. Mais si c'est une mauvaise raison pour te voir marcher ici, ma compagnie en serait-elle une plus louables à tes yeux ? »
Il n'avait pas cillé. Peut-être, humain, aurait-il vu ses lèvres frémir sous l'incertitude, aurait-il senti ses joues rosir, s'empourprer légèrement. Mais, en tant que vampire, l'incertitude ne faisait plus partie de son vocabulaire, lorsqu'il le désirait. Il avait de son corps la parfaite maîtrise et savait par expérience qu'aucune réaction parasite ne viendrait le dénoncer aux yeux de la demoiselle. Elle avait, d'ailleurs, fais demi-tour et il l'avait regardé approcher de nouveau, sublime dans sa robe bleu de nuit, assurément vestige de son appartenance à la famille en tête du comté d'Avery. Puis elle s'arrêta devant le souverain et il se retint de la détailler, de crainte de n'être pas assez subtile. Non, à la place, il planta ses prunelles sanguines dans celles tout aussi rouges de celle qui avait pris possession de son cœur mort. A la question qu'il lui posa, il répondit sans détours, une lueur pleine de mystère dans le regard.
« Je profite d'un peu de calme. Marcherais-tu un moment avec moi ? »
Il lui tendit la main, dans une légère révérence, l'invitant à le suivre, l'accompagner. Dans ses marches, le roi était souvent solitaire, silencieux assurément. Mais la présence de Vasquilla était un élixir qui lui permettait d'ouvrir son cœur noir et mort à d'autres choses. Assurément, il lui parlerait. Il trouverait un sujet de conversation, plaisant s'il en était, et ferait en sorte de s'y tenir le plus aimablement possible. Quoi que ce ne soit pas si simple pour lui, avouons-le. Mais la présence de Vasquilla avait tendance à le rendre étranger à lui-même. Il n'étais, avec elle, comme avec personne d'autre. Il lui faudrait bientôt poser les limites et frontières de ses sentiments. Pour cela, il leur faudrait être deux. Seulement, était-il prêt à lui dire le feu qui le brûlait, au risque de se brûler les ailes ?
『❻ PROS AND CONS』 : Généreuse et intelligente mais violente et sarcastique
『❼ STATUS』 : Comtesse d'Avery
『❽ RPG AGE』 : 325 ans
『❾ SIDE』 : Avec les roumains
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani]
Sujet: Re: "Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même." [T. Mani] Mer 14 Aoû - 12:58
"Tourner le dos à ceux que l'on aime c'est se tourner le dos à soi-même."
Comme le reflet du bleu du ciel sur l'océan, la beauté de l'amour se voit quand il se vit à deux. [J. Grenade]
Stefan me mettait toujours autant en émoi. Même quand il tuait. Mais là, il était différent du Stefan que je connaissais d'ordinaire. Quand j'avais tourné les yeux vers mon aimé, il avait eu un petit sourire qu'il n'avait encore jamais eu. Je ne sais pas ce que cela signifiait mais j'étais déterminé à le découvrir. Il me demanda quelle estime je pouvais bien avoir pour mes parents... Je lui aurais bien répondu que j'en avais aucune mais cela aurait été mentir. J'avais aimé mes parents du fond de mon âme. Amour qui avait disparu quand j'avais été transformé en vampire. Mais jamais je ne les avais méprisé autant que je méprise les humains maintenant. Mais de là à accepter de passer devant la tombe du prince qui avait osé me tromper quand j'étais humaine, il y avait des limites à ne pas franchir. Je l'avais tué ce prince et jamais ô grand jamais, je ne me rabaisserais à passer devant la tombe où il reposait. J'étais pourtant persuadé que Stefan le savait. Mais à croire qu'il avait oublié cet épisode... Qu'avait il bien pu oublier d'autre? Que c'était lui qui m'avait sauvé? Certainement pas.
« Tu sais très bien pourquoi je ne veux pas passer voir mes parents... Aurais tu oublié cela? Tu compagnie est plus plus gracieuse à mes yeux qu'un simple caveau d'un ennui mortel. »
A une époque, j'aurais rougit de devoir prononcer ce genre de mots. Le fait que la rougeur caractéristique ne vienne pas jusqu'à mes joues ne signifiait qu'une seule chose: plus aucun sang ne circulait dans mon corps, vu que j'étais tout simplement morte. Et puis, j'avais gagné en assurance en 307 ans de vie vampirique. Mais le plus important dans tout cela, c'est que je lui avais posé une question. Question à laquelle il répondit en m'invitant à marcher avec lui. Comment refuser une telle invitation? Aucune idée parce que je ne le voulais pas tout simplement. Stefan était dans un bon jour aujourd'hui, alors autant en profiter. Il finit par tendre la main en faisant une courte révérence. Si avec cela, je n'acceptais pas, il faudrait que je me fasse vestale. J'eus un petit sourire avant de glisser ma main dans celle du jeune homme.
"Allons y alors."
Et non, je n'avais pas su résister aux charmes de Stefan. Qui le pourrait? Pas moi en tout cas. Mais si une autre femme réussissait à s'accorder ses faveurs, compter sur moi pour réduire cette jeune femme au silence par n'importe quel moyen qui soit. Stefan était à moi et à personne d'autre. Enfin, si... Il y avait sa soeur. Mais j'acceptais de le partager avec elle car je savais qu'il n'y aurait jamais rien entre eux. Ils étaient frères et soeurs jumeaux et rien de plus. Mais il existait d'autres femmes en Dacie. Des femmes plus belles et plus... Comment dire... Riche que moi. Oh bien sur, Stefan se fichait pas mal de l'argent, il était roi. Mais personne ne se fichait de la beauté d'une femme. Alors j'avais toute les raisons de craindre une rivale.